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Orgue Orret |
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Basses et dessus |
Cornements Quel dommage d'être aussi souvent consensuel avec le prétexte de l'orgue d'Asnière / GE La règle élémentaire du savoir vivre actuel est d'éviter la confrontation, tout doit être consensuel! Une opinion n'appartient qu'à son auteur et n'a pas à se promener sur la place publique. Ainsi, il n'y a pas de discussion désagréable, ni agréable du reste. C'est décidé, je ne serai pas poli comme un galet... et en proposant une clé de lecture favorable je tenterai par un premier avis de former les suivants. Ainsi, la qualification comme la reconnaissance d'une idée et d'une création nouvelle porte en soi les germes du duel idéologique. La raison et l'art de débattre ne sont plus de mise dans un monde qui ne reconnait que le noir ou le blanc. Cette simplification de la pensée ne mène qu'à la provocation. Le feu est allumé et les ordres de tirs donnés: les tenants de l'Art et ceux de la Règle de l'art ne réussiront pas à se comprendre. Et pourtant je vais tenter de débattre d'orgue et d'esthétique. Cher confrère, en mettant votre vision de l'espace au service de l'orgue vous avez, ou vous aller créer un séisme d'incompréhension. En effet, seuls les organophiles inconditionnels possèdent la maîtrise de la conception et du bon goût en matière de façade d'orgue. Votre talent ne suffira pas à les calmer, ceci d'autant plus que les apriori sont féroces (par exemple: les projets d'architectes sont établis sur le coin d'une nappe de papier après un repas bien arrosé sic.) Le projet de façade établi s'appuie sur une idée et une vision originale, mais aboutit à un tracé trop consensuel. Ce n'est pas une raison suffisante pour l'ignorer. Car le choix de créer un contraste évident de formes entre l'édifice et l'orgue est intéressant. Pour simplifier, le langage simple de l'architecture composé de deux vocables , simplement superposés, est conforme aux formes d'un modernisme structurel, mais inspiré en l'occurence par le style roman. Une seule possibilité s'impose, comme une évidence, la liaison entre ces deux formes simples: c'est le signe = qui vient introduire la notion de chapiteau entre la base et l'arc. L'intelligence totale de cette liaison entre terre et ciel est essentielle dans la portée artistique de ce choix. CQFD. Que l'instrument devienne le support visuel d'une voûte en plein cintre prend sens de symbole nouveau. L'essence du buffet, avec ses montants verticaux nombreux, encadrants les tuyaux de la montre, renforce cette idée de solidité de l'entablement que forme l'orgue. Toutefois, la simplicité et l'évidence du concept ont peut être effrayé l'artiste qui s'est imposé de rendre sa composition plus accessible en l'articulant faiblement par un jeu de courbes et contre-courbes sages. Ainsi, le détail attire plus l'attention que l'ensemble et cache le parti pris, évitant ainsi tout commentaires sur le fond... Dommage! tous les ferments étaient à disposition pour créer une oeuvre qui puisse susciter admiration ou ... rejet. Attendons cependant, la réalité peut encore infirmer mes propos. ce serait parfait! L'instrument de Asnière/Genève était en cours de montage dans la grande halle de la Manufacture lors de mon dernier passage à Saint-Martin et j'attends avec impatience de me confronter avec cette création. Té et équerre prétentieux Hiver 2008-2009
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Formes architecturales symboliques pour la terre et le ciel. Les mêmes formes organisées spacialement, devenant symboles d'espace architecturé, figuration du Temple de Asnière/GE Toujours la même organisation symbolique, mais complétée par un chapiteau servant de transition entre la base et l'arc, en l'occurence l'orgue!
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